Coup d’état au Myanmar
Press article
1er février 2021
Le Tatmadaw a arrêté Aung San Suu Kyi et a proclamé l’ État d’Urgence pendant un an selon la notification 1/2021 du 1er février en vertu de la Constitution de 2008 section 417. Le commandant en chef Min Aung Hlaing devient le président du Myanmar pendant une année le temps d’organiser de nouvelles élections et offrir au parti vainqueur le pouvoir. Cette prise de pouvoir intervient quelques jours avant l’établissement d’un nouveau parlement prévu au 1er février et d’un nouveau gouvernement au 1er mars. La communauté internationale est inquiète de la tournure prise par la transition démocratique et un grand nombre de pays occidentaux condamne le nouveau régime. À titre d’exemple, les États-Unis soutiennent les institutions démocratiques, néanmoins ils pressent l’Armée pour adhérer rapidement aux normes démocratiques. Parallèlement, Aung San Suu Kyi appelle le peuple à résister et à s’opposer totalement au coup d’état militaire.
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2 février 2021
Selon la notification 9/2021 du 2 février, le Tatmadaw a annoncé la formation d’un Conseil d’Administration étatique composé de 11 membres en adéquation avec la section 419 de la Constitution de 2008. Parallèlement, le personnel médical et certains anciens ministres ont annoncé mener une désobéissance civile à l’encontre de l’Armée et de ses mesures. Ces derniers refusent de servir un gouvernement qui n’a pas été élu.
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3 février 2021
Selon le Général Min Aung Hlaing, le nouveau président du Myanmar, le transfert des pouvoirs à l’armée était inévitable face au refus de répondre aux irrégularités des élections. L’ensemble des membres élus au Parlement sont priés de quitter le gouvernement d’ici le 4 février. Les premiers effets économiques du Coup d’État se font ressentir avec des firmes étrangères qui retirent leurs investissements. Parallèlement, un grand nombre d’associations de moines, d’étudiants activistes ou de travailleurs illégaux d’Asie dénoncent la prise de pouvoir de l’armée et la détention du conseiller d’État Aung San Suu Kyi, du Président U Win Myint et d’autres officiels.
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4 février 2021
Plusieurs manifestations se sont déroulées dans la ville de Mandalay, plus de 80 hôpitaux ont rejoint le mouvement de désobéissance civile et plusieurs associations appellent à boycotter l’armée en arrêtant d’acheter et de consommer des produits et services affiliés à l’armée. De plus, 70 parlementaires élus en novembre se sont réunis afin de prêter serment lors d’une cérémonie d’assermentation improvisée qui aurait du avoir lieu ce 4 février, ils appellent également à la libération de Aung San Suu Kyi. Certains réseaux sociaux à l’instar de Facebook ont été interdit afin de freiner le mouvement de désobéissance civile grandissant. Cet acte est dénoncé comme une atteinte au Droit de l’Homme. Les parties politiques ethniques, dont le Parti National d’Arakan (ANP) émettent leurs premiers doutes à l’égard de la promesse du Tatmadaw de tenir des élections en 2021. Toutefois, le Tatmadaw s’est engagé à conclure un accord de paix concret avec les 10 signataires de l’accord de cessez-le-feu.
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Malgré le coup d’État la situation du Covid-19 préoccupe le nouveau gouvernement qui affirme que le programme de vaccination aura normalement lieu.
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5 février 2021
Le nouveau gouvernement a établie sa ligne politique et économique sur la gestion du Covid-19 et a annoncé soutenir prioritairement le secteur agricole employant 70% de la population du Myanmar. La Ligue Nationale pour la Démocratie (NLD), l’ancien parti au pouvoir a adressé une déclaration au Secrétaire Général de l’ONU et à la communauté internationale pour garantir la libération de ses membres détenus par le Tatmadaw.
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6 février 2021
Les nouvelles autorités du Myanmar ont ordonné aux opérateurs téléphonique locaux de couper les lignes de télécommunications et l’internet. De nouveaux médias sociaux ont également été interdits. Des contestations civiles sont visibles dans l’ensemble du pays, à Yangon une flash-mob pacifique s’est déroulée ce 6 février avant de se disperser à l’arrivée de la police.
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7 février 2021
Des marches de protestation contre l’armée se sont déroulées le 6 et le 7 février dans plusieurs villes du pays regroupant jusqu’à 10 000 personnes à Mandalay. Les connexions internet ont repris ce 7 février.
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8 février 2021
Le boycott des produits et services affiliés semble être efficace avec une baisse des ventes enregistrées depuis le 1er février.