Pierre LE ROUX
Pierre LE ROUX, spécialiste de l’Asie du Sud-Est, aire sur laquelle il effectue des recherches depuis 1985, a soutenu sa thèse à l’École des Hautes Études en Sciences sociales de Paris (mention très honorable avec félicitations du jury) sous la direction de Georges Condominas. Cette thèse, L’Éléphant Blanc aux Défenses Noires. Mythes et identités chez les Jawi (Malais de Patani, Thaïlande du Sud), est une approche monographique et holiste de la société jawi. Majoritaires dans le sud-est de la Thaïlande péninsulaire, de culture et d’origine malaises, les Jawi sont musulmans. Pierre Le Roux a vécu parmi eux plus de dix ans, en zone de guérilla. Il leur a consacré de nombreux articles scientifiques, rapports et ouvrages, plusieurs films documentaires ainsi que de nombreuses conférences en France et dans le monde. Il a soutenu le 21 novembre 2012 avec succès au sein de l’EHESS une Habilitation à Diriger des Recherches : Du Konkouré au Mékong. Itinéraire de recherche, sous la direction de Philippe Descola, professeur au Collège de France et directeur du Laboratoire d’Anthropologie Sociale. Le mémoire secondaire de cette habilitation intitulé Bois de rose. Prostitution et trafic de femmes et d’enfants en Asie du Sud-Est, outre qu’il propose un état des lieux du trafic humain et de la prostitution de masse, met à jour les facteurs historiques et culturels qui facilitent et expliquent la taille effrayante de ce trafic et son augmentation croissante, exponentiellement, depuis quelques décennies dans cette aire, en s’intéressant particulièrement, dans une approche diachronique et comparative et dans une dimension spatiale élargie, aux règles d’alliance, de filiation, d’ancestralisation, aux prestations matrimoniales et au prix du sang, à l’esclavage externe et interne, à la sexualité, à la notion de sacrifice, notamment dans le système symbolique, à la séniorité sociale et son pendant la juniorité sociale, à la préséance, au pouvoir despotique et aux dépenses ostentatoires, c’est-à-dire de prestige.
Pour plus de renseignement, consulter la présentation sur le site de l’Institut d’ethnologie / Faculté des sciences sociales Université de Strasbourg.
—