Le déni d’accès en Indo-Pacifique
Seminar
Éric FRÉCON a participé le 23 juin à un séminaire co-organisé par l’Institut catholique de Paris sur le Déni d’accès en Indopacifique. Sa présentation portait plus précisément sur le cas de la mer de Chine méridionale.
Qu’il s’agisse de sa stratégie du « collier de perle » et la mise en place des différentes dimensions de ses « nouvelles routes de la soie », la Chine a avancé ses pions avec rapidité et efficacité au cours des deux dernières décennies et les réalisations concrètes de ces stratégies sont désormais visibles sur l’ensemble de l’arc IndoPacifique.
On pense notamment à la construction de nouveaux ports, d’infrastructures et de parcs industriels, à l’acquisition de droits sur des ports existants, à l’ouverture des corridors birmans et pakistanais, à la création d’une base permanente à Djibouti, à la poldérisation puis la militarisation de récifs en mer de Chine méridionale ou encore au développement à marche forcée de sa flotte de guerre. Cette image flatteuse est cependant trompeuse, entre réussites en demi-teinte, échecs, ralentissements, sans compter les autres puissances locales, régionales et mondiales qui commencent à déployer leurs propres stratégies pour contrer les vues de Pékin.
Organisée dans le cadre des activités doctorales de l’Institut Catholique de Paris, cette journée d’étude entièrement consacrée au déni d’accès et à l’IndoPacifique
sera l’occasion de rappeler la définition de ces deux notions et de décrypter la situation géopolitique en IndoPacifique en 2022. Au fil des trois panels géographiques
prévus (Asie-Pacifique, Asie du Sud-Est et océan Indien), douze experts issus d’horizons divers – enseignants-chercheurs, militaires, diplomates, professionnels et doctorants – aborderont une grande diversité de sujets de sorte à proposer le panorama le plus large possible de ces questions.