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Die to survive : Cao Dai memories and rituals in late-socialist Vietnam

 

Auteur : Shao, Zhushuai
Sous la direction de : Erwan Dianteill
Université Paris Cité
English Language English text

Mots clés : Ethnologie, Vietnam, Cao Dai religion, Rite, Caodaïsme, Syncrétisme, Vie religieuse, Mœurs et coutumes.

 

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Résumé
Officiellement fondée en 1925, la religion Cao Dai a été le nouveau groupe religieux le plus influent du siècle dernier et représente le mouvement de masse le plus grand dans le sud du Vietnam pendant 30 ans. Impliqués dans la controverse politique des années quarante, les membres de cette nouvelle religion ont été l’objet d’une répression forte et d’un meurtre massif. Les morts en masse pendant les guerres ont conduit à une compétition entre les citoyens et l’État pour gagner l’autorité sur les sujets concernant la mort. Cette étude tâchera de suivre la discussion des concepts du mort et de l’esprit, ainsi que celle du comportement commémoratif et de l’engagement rituel. En explorant les mythes de la rédemption et les façons adoptées par les gens pour s’efforcer de réaliser la rédemption, cette étude montrera comment le mouvement anticolonial millénaire fusionne avec la société moderne et relie les époques précoloniale et postcoloniale. Grâce à des recherches approfondies sur leur univers mythique de l’Au-delà, leurs concepts du corps, des funérailles, du deuil, de la guérison et divers rituels, cette ethnographie montrera comment un groupe marginal réussit à échapper au étatisme puissant et à établir un espace social fermé avec des engagements liés à la mort. L’Au-delà dominé par la théologie de Cao Dai change le statut inégal de la mort dans un pays socialiste en développement. Ici, l’âme d’un individu « meurt pour survivre » dans une société où l’État et le capitalisme ont l’autorité de définir la valeur de la mort et de la vie. La compétition pour s’emparer de cette autorité pour définir la mort nécessite le soutien d’un grand nombre d’activités de la part des vivants. À travers l’espace ritualisé, les activités liées à la mort sont devenues une force reproductive pour assurer la vitalité de la communauté Cao Dai. La religion Cao Dai a connu des changements continus dans une société en pleine mutation politique et sociale, mais maintient toujours sa vitalité dans la société vietnamienne contemporaine en fournissant des services funéraires et rituels.