(Un)safe Haven in Bangkok : Urban Refugee Protection in a Middle Income Country
Auteur : Batreau, Quentin
Sous la direction de : Françoise Mengin
Institut d’études politiques, Paris
English text
Mots clés : Science politique, Thaïlande, Asile, Réfugiés, Pays limitrophes, Bangkok.
Résumé
Depuis le début des années 1990, des pays à revenu moyen, dont la Thaïlande, ont changé de rôle dans le système international de gestion de l’asile. Ils ont commencé à attirer des réfugiés venant de tous les continents, alors qu’ils n’avaient jusque-là accueillis que des réfugiés venant de pays limitrophes. La gestion de ces nouvelles populations représente un défi, et les modèles d’action suivis par l’autorité publique dans ces pays vont prendre une importance de plus en plus centrale pour la protection des réfugiés. En Thaïlande, la quasi-totalité de ces nouveaux réfugiés ne venant pas de pays limitrophes vit à Bangkok, et sont donc désignés comme "réfugiés urbains". La thèse est centrée sur la triple problématique suivante : En l’absence des contraintes posées par la Convention sur les Réfugiés, quelle approche à la gestion des réfugiés urbains l’État thaïlandais a-t-il adopté ? Les insuffisances de cette approche vis-à-vis de la protection des réfugiés peuvent-elles être compensées par des acteurs non-étatiques ? Quel niveau de protection les réfugiés urbains peuvent-t-ils recevoir dans un pays non-signataire comme la Thaïlande ? La thèse démontre que le modèle de gestion des réfugiés urbains mis en place par l’État thaïlandais est répressif et utilitaire, que les acteurs non-étatiques ne sont pas en mesure de le compléter et qu’en conséquence, le niveau de protection offert aux réfugiés urbains en Thaïlande est très faible. Elle démontre également que l’État, volontairement ou non, est parvenu à neutraliser la capacité du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et de la société civile à influencer l’autorité publique.