SPACE 2021-2025
(Olivier Telle, chercheur IRASEC)
Olivier Telle participe au projet SPACE en dirigeant le work package 1, « Predictive Epidemic Modelling », avec Alex COOK (NUS, Singapour).
Le projet SPACE 2021-2025 (financement NRF, Singapour, 3M d’euros) s’appuie sur une approche dynamique et adaptative à la durabilité urbaine. Il s’inspire des analyses des facteurs de risque et des schémas sociospatiaux qui stimulent la transmission de la dengue à Singapour, ainsi que des compétences sociales et techniques développées par les individus, les groupes communautaires et les acteurs étatiques en réponse à la propagation de la maladie. Le projet utilisera le concept de "capacité d’adaptation" (CA) pour explorer le potentiel du "capital social latent" basé sur la communauté en tant qu’atouts clés pour des réponses adaptatives aux défis de santé liés à la dengue, en interaction avec la COVID-19, dans le cadre de l’initiative Smart Nation de Singapour. Olivier Telle est en charge du Workpackage 1, qui vise à analyser rétrospectivement les facteurs de risque liés à l’émergence de la dengue à Singapour tout en modélisant ce risque en Asie du Sud-Est (Laos, Thaïlande, Inde).
Le projet SPACE développe un protocole de recherche pour la prévision et la prévention des maladies infectieuses à Singapour. Le projet s’appuie sur des analyses des facteurs de risque et des modèles sociospatiaux qui favorisent la transmission de la dengue et du COVID-19 à Singapour, ainsi que sur les compétences sociales et techniques développées par les individus et les groupes communautaires en réponse à la propagation de la maladie. Combinant les connaissances des sciences sociales (géographie, architecture et urbanisme, communication, économie, sociologie, politique publique) avec la biologie (épidémiologie, entomologie) et l’informatique (intelligence artificielle, biostatistique), le projet utilisera le concept de « capacité d’adaptation » (CA) pour explorer le potentiel du « capital social latent » communautaire (c’est-à-dire humain, culturel, politique et social) en tant qu’atout clé pour des réponses adaptatives aux défis sanitaires liés à la dengue dans son interaction avec le COVID-19.
Les résultats du projet SPACE sont les suivants :
- Améliorer les cadres actuels de prévision des épidémies dans l’espace et dans le temps.
- Développer des idées politiques innovantes pour améliorer la prévention et l’atténuation des maladies.
- Améliorer les stratégies et les outils de communication des gouvernements.
- Fournir une visualisation des données pour aider les stratégies de planification urbaine.
WORK PACKAGE 1 : Modélisation prédictive des épidémies
Le WP1 a pour objectif de construire et d’étendre de manière significative le travail de modélisation des maladies infectieuses réalisé à Singapour. Nous utiliserons Singapour comme étude de cas principale en raison de la disponibilité de données spatio-temporelles à haute résolution et à échelle fine sur les maladies. En outre, avec un climat et une connectivité qui favorisent l’importation et la transmission autochtone d’un large éventail de maladies infectieuses, la ville-État est presque idéale pour créer des cadres innovants de modélisation des maladies et les appliquer à la pratique de la santé publique. Dans le WP1, nous sommes en train de :
- Développer un système d’information géographique (SIG) qui cataloguera, traitera et analysera les données nécessaires au programme SPACE.
- Analyser la dynamique de transmission des maladies infectieuses, en utilisant la dengue et le SARS-CoV-2 au niveau subzonal comme études de cas pour révéler les facteurs structurels qui ont un impact sur la propagation spatiale de deux pathogènes avec des voies de propagation distinctes (vecteur et aérosol/gouttelettes).
- Créer des outils de modélisation adaptés à la théorie de la capacité d’adaptation qui seront capables d’intégrer des données provenant d’autres groupes de travail.
- En collaboration avec le WP4, nous testons des scénarios d’intervention à court et à long terme, triangulant ainsi les stratégies pour rendre nos villes plus adaptables face au défi des maladies infectieuses émergentes.
- Grâce aux points (1) à (4) ci-dessus, nous traduisons ces outils en pratiques de santé publique dans d’autres pays de la région (par exemple, l’Inde, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge) en tirant parti des consortiums et des partenariats déjà en place.