Nay Pyi Taw
Une résidence royale pour l’armée birmane
Guy Lubeigt
Les Indes savantes-IRASEC, Paris-Bangkok
janvier 2012, 190 p.
ISBN : 978-2-84654-301-9
Texte français
En 2005, la junte birmane a entamé la construction de Nay Pyi Taw, sa nouvelle capitale. Pourquoi les militaires birmans ont-ils choisi une zone désertique et à l’écologie fragile pour cette délocalisation ? Quel est le message international qu’entend faire partager l’armée en édifiant une nouvelle « cité royale » ? Quels sont les soubassements géopolitique, stratégique, religieux, administratif et économique d’une telle entreprise ?
Nay Pyi Taw. Une résidence royale pour l’armée birmane s’attache à décrire les lieux et leurs enjeux, levant le voile sur le mystère qui entoure la nouvelle capitale de l’Union et ses retombées sur un peuple, quasiment muselé depuis bientôt cinquante ans. L’ouvrage met en évidence les raisons de tout ordre qui ont poussé les dirigeants birmans à délocaliser leur pouvoir dans cette zone à la croisée des voies de circulation et d’échanges millénaires entre la Chine et les pays du Sud-Est asiatique.
Homme de terrain et témoin des événements de 1988 en Birmanie, c’est avec un regard de géographe et d’historien que Guy Lubeigt, ancien chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et partenaire de l’IRASEC, a découvert la Birmanie en 1968. Il y a vécu 28 ans et n’a jamais cessé d’y voyager. Plus de cent vingt publications scientifiques et grand public témoignent de son attachement à la Birmanie et à son décryptage.
Table des matières
Avertissement
Acronymes
Préface
Introduction
I - Le cadre géographique de la nouvelle capitale
1 - Capitale, région-capitale ou territoire de l’Union ?
2 - Un carrefour géographique entre les régions de Birmanie
3 - Le seuil de Tatkon-Yamèthin : une voie de passage séculaire
4 - Une riche région agricole où abondent les ressources naturelles
5 - Une région faiblement industrialisée
II - La Vallée des rois : histoire millénaire et traditions
6 - Un axe de circulation ancestral revitalisé par la création de la capitale
7 - Toungou, capitale d’une nouvelle dynastie dans la Vallée des rois
8 - L’occupation de la vallée du Sittang par les Britanniques
9 - Une région marquée par les traditions et croyances des peuples de Birmanie
10 - Religieux et militaires : de l’antagonisme à la coopération
III - La Cité royale et ses habitants
11 - Une capitale gouvernée par le chef de l’État
12 - Des interprétations divergentes sur une délocalisation radicale
13 - La Cité royale : dortoir, résidence surveillée ou ghetto des fonctionnaires ?
14 – Un territoire immobile : le problème des transports et communications
15 - Âharâ Thukha : le marché du Bonheur
16 - Vie quotidienne et emplois dans la capitale
17 - Une cité-capitale à la recherche de ses habitants
IV - Les réalisations symboliques de Nay Pyi Taw
18 - L’Uppatasanti, symbole de l’unité nationale et de la sacralisation de la capitale
19 - Le Parlement : immense complexe administratif ou palais royal ?
20 - Un bâtiment de prestige : les bureaux administratifs du Comité de développement
21 - La rénovation des transports : aéroport international et gare de prestige
22 - Les sites culturels et de loisirs
23 - Les grands hôtels de la région-capitale
24 - Les résidences de la nomenklatura
25 - L’impact de Nay Pyi Taw sur l’environnement : une région saccagée
Conclusion
Annexes
Sélection bibliographique
Index