L’urbanisme français en Indochine : le cas de la ville de Tourane (1888-1950)
Auteur : Dinh, Nam Duch
Sous la direction de : Enrico Chapel
Université Toulouse 2
Texte français
Mots clés : Architecture. Indochine , Architecture, Colonial, Indochine, Tourane, Urbanisme, Villes coloniales, Architecture — Influence française — Đà Nẵng (Việt Nam).
Résumé
À la fin du XIXᵉ siècle jusqu’au milieu du XXᵉ siècle, la ville vietnamienne de Da Nang était, dans le schéma colonial une zone de concession française, appelée Tourane. La planification urbaine de la ville a ainsi été menée selon le modèle occidental et ses fonctionnalités. De nos jours, à cause des travaux de rénovation et d’expansion urbaine, telles que la formation de zones résidentielles ou la construction de bâtiments modernes, les valeurs de la planification et de l’architecture française sont sérieusement menacées. Cette recherche émet l’hypothèse que les changements de la stratégie coloniale française en Indochine ont fortement affecté le processus d’urbanisation de Tourane, formant ainsi progressivement le métissage entre l’architecture occidentale et l’architecture orientale. Nous avons pour objectif de mettre en évidence les caractéristiques, les impacts significatifs de l’urbanisme français sur le processus de développement urbain et architectural de Tourane à l’époque où elle était la concession française (1888-1950). Au cours de la recherche, les méthodes d’observation in situ, d’analyse typo-morphologique et de reconstitution graphique de l’espace architectural et urbain ont été appliquées. Notre recherche analyse ainsi et structure le processus d’urbanisation de Tourane en trois phases 1888-1918, 1919-1939 et 1940-1950, associées aux caractéristiques distinctes du développement urbain et architectural de la ville. L’urbanisme français à Tourane est le fondement et la base du développement urbain que la ville de Da Nang connaîtra par la suite. Le centre de cette ville est aujourd’hui considéré comme un patrimoine urbain et architectural notable. Malgré de nombreux dégâts causés par les plans d’urbanisme d’après 1950, les bâtiments français de Da Nang sont toujours très appréciés par la population et constituent par conséquent une priorité absolue pour la conservation de la ville.