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Quand la forme des systèmes productifs industriels dans un pays émergent façonne les qualités du développement local. Le cas de l’industrie du meuble au nord de Java-Centre (Indonésie), de 1985 à nos jours

 

Auteur : Birgi, Julien
Sous la direction de : Manuelle Franck et de Sastrosasmito Sudaryono
INALCO, Paris
Langue française Texte français

Mots clés : Géographie, Indonésie, Jepara, Cluster, Résilience, Aménagement, Urbanisation subalterne, Jawa Tengah, Industrialisation — Java, Économie régionale, Semarang.

 

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Résumé
Alors que l’intégration économique régionale semble faire fi des crises politique, sanitaire et écologique mondiales, l’Indonésie anticipe un flux toujours croissant d’IDE dans le secteur manufacturier. Cet apport est sensé accélérer le développement des régions secondaires, parmi lesquelles le littoral nord de Java-Centre. Ces perspectives s’inscrivent dans la continuité d’un processus à l’œuvre depuis le milieu des années 1980, objet de recherche pertinent pour analyser comment ces territoires ont réagi à une industrialisation rapide. La fabrication de meubles en bois est une activité mondialisée et intensive en main d’œuvre clef à Java-Centre, où elle revêt des formes diverses. Des usines implantées dans les zones industrielles de la capitale provinciale Semarang jouxtent des « usines de poche » disséminées dans sa grande périphérie, mais aussi une impressionnante concentration d’artisans dans la petite ville de Jepara, à 100 km de là. Chacune s’est développée de manière singulière en interagissant avec le territoire et les structures sociales locales, générant des systèmes productifs contrastés qui se concurrencent, collaborent et coexistent. Seule une approche systémique peut dévoiler les dynamiques à l’œuvre. Elle révèle des vertus dont les modèles économiques dominants peinent à rendre compte, autour des notions de territorialité des retombées, de durabilité du développement et d’adaptabilité aux chocs et aux opportunités. Le concept de « loi de la mesure » (Kodrat Alam) pose la question d’alternatives sobres pour les territoires subalternes de la mondialisation à des formes d’industrialisation et d’urbanisation coûteuses sur le plan social et environnemental.