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Reconstitution technologique de la production préhistorique tardive (env. 1000 av. J.-C – env. 500 ap.J.-C) de cuivre au Complexe de Vilabouly (Laos Central)

 

Auteur : Cadet, Mélissa
Sous la direction de : Philippe Dillmann
Université Paris 10
Langue française Texte français

Mots clés : Archéologie, Laos, Préhistoire tardive, Asie du Sud-Est, Métallurgie du cuivre, Laos, Réseaux d’échanges, Savannakhét, Prospection géochimique, Fouilles archéologiques, Systèmes d’échanges locaux.

 

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Résumé
Les recherches basées sur les origines évoluant, des avancées significatives ont été faites pour notre compréhension de la métallurgie ancienne du cuivre sud-est asiatique, ceci en partie grâce à de nouvelles fouilles de sites de production de métal, mais également par l’application de méthodologies de provenance à des assemblages couvrant au moins deux millénaires. Le Complexe de Vilabouly (env. 1000 av. J.-C – 700 ap. J.-C) au Laos central (Province de Savannakhet) est seulement le troisième site de production primaire connu en Asie du Sud-Est et a révélé des sites majeurs d’extraction minière et de production (Puen Baolo et Thong Na Nguak) avec des artefacts en lien avec la production du cuivre (fragments de minerais, de scories et de creusets) ainsi que des objets à base de cuivre (lingots, tambours, haches etc.). Les analyses des différents types de matériaux (MO, MEB-EDS, Spectroscopie Raman, pXRF, DRX, isotopes du plomb) ont permis de proposer une reconstitution de la chaîne opératoire de production du cuivre à Vilabouly, ses implications plus large pour la métallurgie du cuivre sud-est asiatique et sa contribution aux études de la préhistoire tardive en général. Les résultats semblent montrer l’utilisation de creusets pour la réduction au cours d’un procédé en une étape, employant une charge avec un mélange de minerais (principalement malachite et chalcocite) variable et dépendant des minéralisations exploitées, menant à l’obtention de scories homogènes dénotant une maîtrise du procédé. Une production primaire et secondaire de cuivre est donc attestée avec la plupart des signatures isotopiques du plomb concordantes avec celle de Vilabouly, avec des objets composés de cuivre, de bronze et de bronze au plomb. La cohérence de la signature géochimique correspond à l’intensité de l’exploitation du site, mais également à l’approvisionnement de métal à base de cuivre régionale en partie faite par Vilabouly avec des sites consommateurs de métal en Thaïlande, au Myanmar ou au Cambodge actuels.